dimanche 5 août 2012

Douce France

Je n'avais pas réalisé en prévoyant 15 jours en France à quel point j'allais avoir du mal à caser tout ce que je prévoyais de faire! Paris, Angers, Aix-en-Provence, Uzès, Nice... Un marathon, avec des bornes, en veux-tu en voilà, en train, en avion, en navette, en voiture...

Mais bon, fallait bien que j'essaye de voir un maximum de monde et c'est chose faite.

A Angers, j'ai retrouvé mes amis et surtout mes amiEs, à qui je décerne une mention spéciale parce qu'elles ont beau avoir équipé leurs foyers de ce que d'aucuns appellent "enfants", ça ne les empêche pas de parler mecs comme des mecs (ou pire), de boire des coups, de se faire les ongles de pieds dans le jardin, bref, tout sauf "mon enfant, la 8è merveille du monde, est for-mi-da-ble", "tu t'rends compte? Il a fait une dent", "il a la diarrhée, ça doit être le changement de régime alimentaire", "oh, il a dit "ta" c'est in-cro-ya-ble"... Les filles: MERCI!!! Et en plus, vos enfants sont beaux et cools.

A Aix, j'ai vu mon amie anglaise avec qui on faisait les 400 coups quand on était étudiantes. On a beau ne se voir que tous les 3 ans (moyenne sur 10 ans), c'est comme si on ne s'était pas quittées, et on est évidemment sorties retrouver nos repaires (repères?) d'étudiantes jusqu'à l'aube. 

Sachant que je n'avais dormi qu'une ou deux heures la veille (une sorte de nouvelle habitude que j'ai quand je dois prendre un avion), mon père m'a récupérée dans un drôle d'état, genre "j'ai dormi 6 heures en trois jours et je pue la clope et l'alcool et je crois que je vais bientôt mourir mais je suis hyper motivée, et toi, ça va?". Là, on est grave remontés dans le temps, pour retrouver des amis de famille, de l'époque parisienne où j'équipais la maison de mes parents et disais "areuh", puis de celle, gardoise, où je claquais les portes en les maudissant jusqu'aux tréfonds de leur moelle et pour les 1000 générations à venir.

Les amis en question ont une maison magnifique dans un bled paumé du Gard, et ils étaient en plein préparatifs de la fête votive dudit bled. Je me suis donc retrouvée à filer un coup de main pour préparer, tenez-vous bien, 90 LITRES de mojito! (et 300 litres de marquisette...!) Le tout suivi d'un dîner à 30 dans une guinguette bien sympathique. Globalement, tout ce petit monde était adorable, mais il a fallu que je me mette en mode "aime ton prochain même s'il débite des conneries qui te donnent envie de lui claquer le beignet", parce qu'à un moment ça y allait, de mon côté de la table, les âneries du style "ah, ben j'y suis jamais allée mais quand on va en Algérie en tant que français on est mal reçus", genre, faut qu'on déroule le tapis rouge à l'ancien colon parce qu'il est français, quand même, nom d'un petit bonhomme en mousse! Et la cerise, je l'ai notée dans mon portable pour vous la retransmettre: "Moi, quand j'étais jeune, j'allais voir les filles et je leur disais: si je fournis la poudre et le canon, y a moyen de tirer un coup?". Mais graaaave! Où tu veux, quand tu veux tellement t'as la classe!

Ceci mis à part, c'était bien de les revoir, les amis, et on a passé plein de bons moments en essayant de faire le point sur les 15-20 dernières années où je ne les avais pas vus. Puis on a repris la route, direction Nice, où m'attendait un resto surprise avec vue sur la Baie des Anges.

Et aujourd'hui, je me suis souvenue que si j'ai des phases "princesse", c'est parce que c'est héréditaire! Dans la famille, on a des goûts de luxe, donc ma tante et mon père ont décidé de passer la journée sur une plage privée à Beaulieu, où l'immobilier doit frôler les 100 000 euros le cm2, où les serveurs parlent à peine français mais maîtrisent l'anglais, l'italien, et probablement le russe, où la mer est jonchée de yachts tous plus gros les uns que les autres. N'empêche, après avoir constaté, un sourire en coin, que j'étais la seule à mettre de la crème solaire indice 30, à rester à l'ombre, à porter un maillot une pièce et à ne pas tweeter avec un iPhone, j'ai bien rentabilisé la location du transat! J'ai fait la sirène dans les vagues, j'ai fait des blagounettes de pipi dans l'eau et de noyer le sale gosse qui beugle, j'ai maté les gros poilus du dos, trouvé que les Rolex en or, c'est quand même trop flashy, et que les slips de bain du moment, ils sont soit trop petits, soit trop grands mais pas seyants du tout.
Bref, prenez un soupçon de soleil, ajoutez une bonne rasade de mer, mixez avec un nuage de languedevipérage, faites frire avec quelques doses de connerie puis relevez avec quatre membres de ma famille, et vous avez la recette d'une journée très réussie!

J'ai conclu par mon caprice annuel du plateau de fruits de mer et dévoré des dizaines d'animaux morts et vivants et c'était trop bon. En rentrant, on a essayé de faire peur aux sangliers qui envahissent le terrain de ma tante mais vu le raffut qu'ils font en ce moment même, on a échoué.

Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire demain? :-D

2 commentaires:

  1. Et pendant ce temps-là, à l'autre bout du monde... une certaine ancienne voisine a repris le chemin de l'école, en plein hiver ... !!! Enjoy the summer !

    RépondreSupprimer