mercredi 9 avril 2014

J'ai un peu honte...

... mais j'me soigne! J'avoue, je n'ai pas DU TOUT assuré en termes de régularité ces "derniers" temps, et ce n'est pas faute de ne pas aimer tenir mes promesses (Vous avez suivi? Ou pas? Allez, je suis sympa, j'vous traduis: "Je suis confuse, désolée, honteuse un peu aussi"). Et d'un autre côté, j'ai promis de ne pas parler boulot, du coup il ne me reste malheureusement pas grand chose à raconter.

J'ai quand même envie de vous souhaiter une excellente année 2014, pleine de projet qui font du bien au moral. Tant que j'y suis, Joyeuses Pâques (vu ma régularité, ça finira par être d'actualité très vite)!
Personnellement, je vais essayer de fomenter un plan concernant ma vie. C'est ambitieux, mais je sens bien que je commence à végéter. Le résultat des dernières élections hongroises ne fait que conforter ce à quoi je réfléchis depuis longtemps: il va probablement falloir que je songe à aller voir du pays.
J'ai beaucoup réfléchi ces derniers temps, à savoir ce qui me rendait heureuse ou malheureuse, et à savoir si je suis bien au bon endroit à ce moment précis de ma vie. Budapest reste une ville très belle, pleine de possibilités. Mais de moins en moins. Je viens de discuter avec une amie et lui de lui expliquer qu'ici, la cigarette électronique existe, mais sans nicotine. Et que pour avoir de la nicotine, il faut commander en Slovaquie ou acheter des bonnes vieilles clopes, mais pas n'importe où. Non. Il faut aller dans les tout nouveaux "bureaux de tabac nationaux", à la vitrine fumée pour ne pas attirer les non-fumeurs, aux licences délivrées par copinage politique et aux prix qui prennent 5% d'augmentation tous les 3 mois. Je vous vois venir: je ferais mieux d'arrêter de fumer! Certes. Mais c'est surtout pour moi un exemple qui illustre mon sentiment du moment: quand je suis arrivée, ça sentait bon la liberté, la folie douce, l'envie d'autre chose. En quatre ans, cela a changé. Les kerts finiront par fermer s'ils ne sont pas contrôlés par l'Etat, qui a la mainmise sur les médias depuis qu'il peut modifier la constitution à loisir, la République de Hongrie est devenue simplement la Hongrie, la famille a été définie comme "un père et une mère mariés et les enfants" (pauvres mères célibataires...), l'école est passée aux mains des catholiques, le système électoral a été modifié pour assurer plus de contrôle sur le parlement au parti majoritairement élu (133 sièges sur 199 pour 45% des voix), les lieux publics baptisés d'après des "héros" étrangers ont été renommés d'après des "héros" locaux... et la liste est longue, et je n'en connais que la partie émergée. Et bref, à mon avis ça pue du bec. 

Ça me rappelle la télévision d'état ivoirienne en période de crise. L'effort de guerre qui devient effort de paix puis redevient effort de guerre en fonction de ce que les gens veulent entendre. C'est exactement ce que fait le premier ministre réélu ce dimanche lorsqu'il s'agit de l'Union Européenne. C'est aussi exactement ce pourquoi j'ai quitté la Côte d'Ivoire: le refus de cautionner par ma simple présence le gouvernement en place. Je vous rassure, je ne vais pas rentrer en France! Mais cela me fait mal quand j'entends de jeunes hongrois actifs et éduqués me dire qu'ils ne sont jamais allés voter - et râler ensuite contre les mesures du gouvernement réélu. Peut-être abuse-t-on parfois du droit de grève en France, mais franchement, c'est tellement plus logique que de courber l'échine et de se dire que, comme d'habitude, on est un peuple maudit toujours du côté des perdants. 

Vous l'aurez constaté, tout n'est plus toujours aussi rose au pays du paprika! C'est comme si j'avais, pour m'approprier le lieu, gratté des couches de vernis pour me rendre compte que le coloris dévoilé n'est pas celui qui va le mieux avec le mobilier qui décore mon esprit. Ou est-ce l'inverse? Ou reste-t-il des couches à poncer? To be or not to be? Où coursje, où vais-je, dans quelle étagère? Rhââââ comme j'aimerais que ledit mobilier ne soit que du Ikea.

Ceci étant, je continue de profiter des options qui me sont offertes, à savoir principalement des concerts et des voyages. J'ai ainsi pu découvrir entre autres l'Académie de Musique Franz Liszt restaurée, un groupe de punk et un groupe de rock anglais, le Barbier de Séville - et Séville, deux autres villes espagnoles et Lisbonne.

Lisbonne, ça a été un tel coup de foudre en quelques heures que j'y retourne dans trois semaines pour dix jours et vous en donnerai des nouvelles après. 

L'Espagne, ça reste une destination pour les vacances que j'affectionne particulièrement: tapas, soleil, une atmosphère conviviale qui me séduisent toujours. Et puis il faut avouer qu'en ayant pris trois cours d'espagnol au CNED il y a 15 ans et après 5  jours sur place, mon niveau d'espagnol était presque supérieur à mon niveau de hongrois en bientôt 4 ans d'immersion. Au point de papoter en espagnol au Portugal et de me faire comprendre. Increible! J'ai pris ma dose de calamaritos à la playa, pris des couleurs aussi, rencontré des gens adorables, visité de très belles villes, et je suis rentrée pleine de joie et d'amour de la vie. Et j'essaie de maintenir des températures qui empêchent ce nuage de crever (il a un peu plu, quand même).

Ah oui, j'ai aussi passé pas mal de temps à faire du sport en regardant The Wire et True Detective - comment ça c'est encore HBO??? -  ça vaut le coup d'oeil!

Sur ce, je crois que je me suis surpassée en termes de caractères alors je vais vous laisser partager mes découvertes en sons et en images.

Hasta luego!

Màlaga





Séville




L'Alhambra à Grenade (un rêve d'adolescence)




En musique

Figaro, Figaro

Académie de Musique Liszt Ferenc



We are slaves