mardi 24 janvier 2012

Mais qui donc peut bien tomber sur ce blog par hasard?

C'est une question que je me pose parfois, surtout quand j'observe mes statistiques (un sujet qui a déjà fait l'objet d'un post et qui me fascine) et que je vois que des lecteurs ont fait le trajet virtuel depuis le Canada, la Russie ou l'Ukraine, où je ne connais personne. Et c'est tant mieux, j'adore cette idée, ça me fait voyager dans des contrées enneigées le temps d'une seconde...

En farfouillant plus avant dans les statistiques, on peut voir les mots-clés de recherche qui ont permis d'aboutir ici. Et là, on a des surprises!
J'ai donc temporairement diverti quelqu'un qui se renseignait en France à propos de l'"Hôtel New York Budapest", ou de l'"Enlèvement des Sabines". Admettons, j'en ai mis des photos. 
Plus curieux, la recherche sur le "salaire d'un igen" (Inspecteur Général de l’Éducation Nationale - un métier qui, entre nous, semble ne plus avoir d'avenir).
Carrément bizarre: "Budapest mal chevilles". J'adore, je me sens moins seule avec mes chevilles pourries - et je suis désolée de n'être d'aucune aide...
Trop mignon, quelqu'un qui en Russie voulait en savoir davantage sur "Colin Firth" (coquine! - c'est forcément une fille).

Et voilà comment en cherchant à savoir dans quels films Colin a joué (ou en essayant de trouver des photos de lui le torse moulé par sa chemise mouillée et le regard ténébreux ^^) on se retrouve à m'écouter chanter du Tom McRae.

Rien à voir... Elle est pas folle, la vie?!

PS: par contre quand on arrive ici depuis un site d'implants dentaires aux USA, ça me fait carrément flipper!

dimanche 22 janvier 2012

Cover

Il n'y a pas de raison que seuls mes "amis facebook" soient obligés de subir mes humeurs musicales. Ce week-end, j'étais maussade et j'ai fait eu beau faire une cure de Pride and Prejudice, Colin Firth n'a pas suffi à me redonner le sourire. Alors j'ai décidé d'apprendre la chanson qui me trottait dans la tête, et ça donne ça:


Vivement demain!

mardi 17 janvier 2012

Noël au Liban

En 2010, j'avais fêté Noël en Turquie. Pour 2011, j'ai décidé de rejoindre ma sœur, ses enfants et son mari dans la famille de celui-ci, au Liban, plus précisément à 15 km de Tripoli (voir carte).


Je connaissais déjà pour y avoir célébré leur mariage il y a cinq ans (ou six?) et nous avions alors visité la forêt de cèdres, la ville antique de Baalbek, Jounieh et son Saint Charbel qui domine la baie, et bien sûr la capitale, Beyrouth. Il faisait alors grand soleil car c'était l'été.

Le mariage en question fera peut-être un jour l'objet d'un post, car il y a quantité de lignes à écrire dessus! Mais là, il c'est de Noël qu'il est question. 
Il faisait donc en moyenne 10°C, ce qui est tout à fait raisonnable en extérieur, mais finit par devenir frisquet quand c'est aussi le cas dans la maison. Le poêle ambulant se déplaçait entre le salon et la cuisine, et tout ce qui ne se trouvait pas dans un rayon d'un mètre n'était pas chauffé. Froid, j'ai eu. Heureusement, la bonne nourriture locale garantit une couche de graisse hiver comme été! Et j'étais avec ma sœur et ses petits monstres adorables.

Comme il fallait occuper ces derniers (et leur tata aussi, oui, je l'avoue, rester à la maison en mode "non-seulement-j'ai-froid-mais-en-plus-je-ne-parle-pas-un-mot-d'arabe-donc-je-ne-peux-pas-me-mêler-aux-conversations" n'était pas une option séduisante) nous les avons emmenés à ce que j'ai appelé le Lac de Noël. Immense sapin qui change de couleur, faux bonbons géants, pop-corn et barbe-à-papa: la magie a opéré!








Tout ceci étant certes joli mais un peu mièvre, je me suis raconté, en voyant des traces de liquide rouge pailleté par terre, l'histoire du policier qui recherche le meurtrier du lutin, car il ne pouvait s'agir là que du sang d'un lutin, n'est-ce-pas? Et ma sœur m'a aidée à marquer le seul indice que nous avions...
Autant vous dire que nous n'avons jamais retrouvé le coupable, car les petits étaient fatigués et qu'il y avait bien trop de fumeurs à interroger (en arabe de surcroît). 



Il n'était pas question de revenir au Liban sans passer un peu de temps à Beyrouth. Là, l'ambiance n'était pas vraiment à Noël, à vrai dire il n'y avait pas d'ambiance du tout.




J'en profite pour vous glisser une photo de raccommodage de façade, méthode en vogue dans le centre de Beyrouth et déjà repérée il y a cinq ans.


Puis le soleil s'est couché.


Après avoir erré dans les rues vides à lécher les vitrines de boutiques fermées, nous avons eu une idée de génie: aller se payer une flûte de champagne sur le toit d'un hôtel du centre-ville.




Et là: VENGEANCE! Nous avons profité d'une vue splendide sur la ville - et avons regretté de ne pas avoir pris nos maillots de bain, car la piscine sur le toit était chauffée.





Entre deux tentatives de négociations pour réunir l'ensemble de la famille pour un repas tous ensemble quelque part aux alentours du 25, nous sommes allés visiter Byblos.













La ville est classée au Patrimoine Mondial et c'est vrai que j'en garde un très bon souvenir (pas que parce qu'il y avait du soleil, vous allez voir, le temps s'est gâté). Le petit centre est charmant, j'aime la couleur de la pierre, je trouve qu'elle se marie excessivement bien avec le bleu de la mer.

Je trouve en revanche certains souvenirs locaux en vente au souk un peu douteux pour un pays en éternel conflit avec ses voisins...


Moi qui rêvait d'aller à Tyr ce coup-ci, il m'a fallu me rendre à l'évidence: la situation avec Israël est toujours très tendue, ce qui se ressent particulièrement et logiquement dans le sud du Liban, et mon beau-frère ne m'aurait jamais laissée y aller. La seule chose de bien selon moi à être née de ce conflit, c'est Lebanon. C'est un film de guerre, donc a priori pas ma tasse de thé, mais j'ai trouvé le point de vue du récit intéressant, les acteurs fantastiques et la mise en scène originale. Et donc je vous le recommande.

Mais revenons à Byblos et à son mélange architectural inqualifiable! A ses fleurs et à ses beaux bâtiments! Et à sa citadelle Patrimoniale!














Si la situation politique dans le sud n'est pas au beau fixe, celle du nord n'a rien à lui envier pour cause de proximité avec la Syrie... Il était toutefois hors de question que je reparte sans être allée acheter du savon au Khan-al-Saboun de Tripoli! Très peu de photos ici, car mon beau-frère était hypertendu et paranoïaque. Ce qui s'est avéré être justifié, finalement, quand nous avons appris que les bijoutiers du souk aux bijoux étaient pour beaucoup fermés: nous venions d'échapper à un échange de coups de feu.

Rien de si terrible toutefois, quand on pense qu'il y a cinq ans, c'est à un attentat à Beyrouth que nous avions échappé. :-)




Le séjour s'est terminé avec un petit tour à la montagne, histoire de montrer la neige à mon neveu de bientôt deux ans, qui vit au Qatar et n'avait donc aucune notion de ce qu'est un flocon. 






Et puis il a fallu rentrer à Budapest pour accueillir mes visiteurs et fêter dignement la fin de 2011, qui avait bien mérité qu'on lui claque la porte au nez. Si, si.