dimanche 27 novembre 2011

Budapest by night

Hier soir, je suis sortie. Avant-hier aussi, d'ailleurs. C'est pas compliqué, il y a toujours une soirée ou un concert si on y met un peu du sien.
Moyenne d'heure du coucher: 4h30. Moyenne alcoolique: 1 shot et 4 korsò (pintes de bière). Moyenne du nombre d'heures dansées: 2h30. Raisonnable.

Mais hier, ah, hier, c'était vraiment un excellent concert. Si vous avez l'occasion d'aller les voir (ils tournent beaucoup dans le monde entier), ne ratez pas Besh-o-droM. Une patate communicative, plein d'instruments, d'influences, et un public déchaîné - moi la première. J'ai fait ma groupie en hurlant comme un putois au moment de "ma" chanson (Meggyùjtom a Pipàm) et en allant dire un "nagyon köszönöm szépen" (grand merci beaucoup) au chanteur quand je l'ai croisé. J'ai perdu 10 litres d'eau, partiellement sous forme de sueur qui fait coller les cheveux à la nuque, j'ai sauté dans tous les sens et bien usé mes cordes vocales. Une expérience physique, quoi!

La soirée était trop bonne, il a fallu que je me torde la cheville en rentrant. Pas en sautant au concert, non, en marchant sur Kiràly Utca. Pour ceux qui ne le savent pas encore, ma cheville droite est fragile comme une aile de papillon. Il suffit que je sois un peu fatiguée pour me la tordre rien qu'en posant le pied par terre. Et il suffit que je me la torde pour qu'elle enfle et vire au bleu violacé. Heureusement, plus de peur que de mal, elle n'a pas gonflé, ça tire juste un peu à l'intérieur.

Sur ce, je vous propose des photos, non pas de ma cheville, mais de Budapest la nuit. Si votre curseur de souris se transforme en petite main, cliquez! Les photos du message apparaîtront sous forme de diaporama et en plein écran (ou presque).


Les tulipes d'été de Nagymezö Utca


Hamlet inversé

Kàlmàn Imre et jeune couple

Radnòti Miklòs



Des poulets devant un KFC


Hôtel Boscolo et New York Café







Grande Synagogue

Gödör


Basilique Szt Istvàn

Müvészetek Palotài

Magyar Nemzeti Szìnhàz





samedi 26 novembre 2011

Le portrait chinois

Mon bébé blog était à peine né que déjà, Mimi me mettait la pression (gentiment et pédagogiquement) avec une histoire de "tag-portrait chinois-copier-coller-citer-présente-toi à tes lecteurs". Il paraît que c'est Mika qui a lancé le truc sur son blog...

Je ne sais pas trop si j'ai bien compris le concept du tag, par contre le portrait chinois, je pense que c'est une compétence acquise et que l'on peut valider à 100% au regard des critères fournis par le Socle Commun de Référence pour les Portraits Chinois.

Alors, c'est parti! Si j’étais…

Un écrivain : William Boyd. A chaque fois que je lis un de ses romans ou recueils de nouvelles, je me dis que cet homme écrit pour moi. 
Je dévore tout ce qu'il écrit, sans jamais être déçue. Il sait se renouveler, il est toujours drôle, parfois méchant. J'aime ses personnages, même les plus cons, ses décors, ses atmosphères, ses intrigues. Rien n'est téléphoné, c'est fin...
"Brazzaville Plage" est mon livre préféré, celui que j'ai le plus relu et dont je ne me lasse jamais.
Et puis il est anglais, il a grandi en Afrique comme moi, il aime la France. Bref, je suis sa plus grande fan. Je prête tout le temps ses livres, et dois souvent les racheter parce que je ne sais plus qui les a - et ne me les rend pas..!

Un aliment : Une nouille. Parce qu'au propre, c'est souvent la seule chose que j'ai le courage de cuisiner après une journée de travail. Et au figuré, ça illustre bien mon côté nunuche.
Après, si je peux décider de dire que je suis une recette, sans hésitation je suis un Mozart (boule de pâte d'amande enrobée de chocolat).

Un supplice : L'attente. J'ai HORREUR d'attendre! Attendre le salaire à la fin du mois ;-), attendre les prochaines vacances, attendre un avion dans une "salle d'attente" (chambre de torture?), attendre de savoir jouer un morceau à la guitare, attendre une réponse à un courrier, attendre les résultats médicaux d'une personne chère... Lorsque je ne n'ai aucun moyen d'influencer le cours des choses, l'attente me rend folle.

Un animal : Un poisson tropical. Pour être tout le temps dans une eau à au moins 28°C, passer ma vie à nager, me vautrer dans les coraux à l'heure de la sieste (parce que le corail, ça fait mal aux humains mais pas aux poissons) parce que c'est juste trop beau. Je me suis prise pour un poisson tropical au cours de mes années réunionnaises, et j'adorais ça!
Ici, je me vais aux bains, eau à 34°C minimum (pour moi, d'autres choisissent un seuil minimal à 18°C), beaux décors et plein de gros poissons vautrés, finalement, on n'est pas si loin de l'Océan Indien.

Une couleur : Bleu. Ciel, mer, humeur, fleur. Ma souris d'ordi, mon tapis de souris d'ordi, mon réveil, mes chaussures, mes pulls, mes jeans, mes bagues, mes collants, mon vernis. Mes hématomes de capoeira, de volley, et ceux non identifiés.

Une pièce d’habitation : Le salon-bureau. J'y passe le plus clair de mon temps, j'y dors parfois. Il y a là mon ordinateur, mes livres, mes CDs, mes DVDs, ma guitare, mon matos de dessin, mes chaussures en vrac sur le tapis, mes valises prêtes à êtres remplies pour une nouvelle aventure, mon appareil photo, Klimt au mur, plein de bibelots de partout dans le monde...

Une profession :  A moins que rêveuse soit une nouvelle profession, prof d'anglais, je suppose! Traductrice, aussi. Pour l'avoir été et parce que je joue beaucoup à traduire pleins de trucs dans ma tête en diverses langues plus ou moins bien maîtrisées. Quoi, c'est pas marrant comme jeu?
Sinon, en ce moment, je suis une râleuse et une enquiquineuse professionnelle, je ne sais pas si ça compte...

Un objet : Une paire de chaussures! Une passion qui s'avère onéreuse, mais tellement utile!



Une chanson : "Lover You Should've Come Over" de Jeff Buckley. Il y exploite toute sa gamme vocale, cette chanson est faite de plusieurs mouvements, tous plus beaux les uns que les autres
C'est aussi ma bête noire à la guitare depuis longtemps, le jour où je serai capable de la jouer et de la chanter parfaitement, j'aurai franchi un grand pas dans mon apprentissage.


Un défaut : L'excès. Celui-ci englobe tous les autres défauts et vient parfois ternir les qualités. Je manque vraiment de nuance.

Voilì-voilà! Je trouve que finir sur un défaut n'est pas très positif, alors je vais rajouter une catégorie:

Un réalisateur de films: Quentin Tarantino. J'ai vu et adoré tous ses films, même s'ils sont inégaux. J'adore son côté décalé et kitsch hyper-travaillé, les choix musicaux, les acteurs, les dialogues... Je trouve son projet Grindhouse avec Robert Rodriguez excellent, et vivement qu'ils en refassent un (rien de tel de prévu que je sache, mais si mon blog se perd dans l'univers des clusters et atterrit par hasard chez leur producteur, autant faire passer le message, on se sait jamais!).

J'ai beaucoup écrit ce coup-ci, alors la prochaine fois je vous emmène visiter Budapest en photos.

mercredi 23 novembre 2011

Merci!

Merci à tous de me lire, par hasard ou par intérêt!
Je découvre l'outil "statistiques" et me régale à détailler vos navigateurs (Internet Explorer est à la traîîîîne et Firefox caracole en tête!), systèmes d'exploitation (il y a même des I-trucs), pays d'origine... Rien ne met les informations en lien entre elles, mais ça me permet de mieux me creuser la cervelle pour identifier ceux d'entre vous que je connais. Quant aux autres, n'hésitez pas à commenter et à vous présenter!

Petite digression: j'ai rajouté des liens hypertextes pour ceux qui veulent plus de détails, et j'ai corrigé des coquilles. Oups!

Clémentine

Escapade hongroise, suite et fin (05 novembre 2011)

05 novembre 2011

Encore une grosse nuit, quel bonheur! Et je ricane encore au souvenir des fous-rires que j'ai tenté de dissimuler au mieux hier au restaurant. Le pianiste faisait de son mieux, mais vraiment, par deux fois, je n'ai pas pu me retenir. J'étais au bord de l'explosion, c'était trop kitsch, ça faisait trop mal aux oreilles! J'ai adoré!

Par contre le temps s'est couvert, le bonnet et la paire de gants ne sont pas superflus. En route pour la gare de Lillafüred et son petit train. C'est une attraction pour les familles, comme je le constate une fois à bord, mais j'adore les trains et celui-ci permet de s'enfoncer un peu plus dans le Parc National de Bükk 

Une fois arrivés au terminus, nous descendons tous et attendons le prochain départ pour le retour, car il n'y a rien à voir à Garadna! Le seul intérêt est le trajet. Tout le monde y va de sa petite photo souvenir du train, s'excuse d'être passé à un moment importun devant l'objectif d'un autre papa qui fait poser fiston devant la locomotive... Ambiance familiale et détendue.







Élevage de truites

 Après cette échappée ferroviaire, visite de Lillafüred:

Hôtel Palota (palais)

Lac Hàmori





Il est désormais grand temps de filer vers Eger, je ne veux pas rater les bains turcs ni être en retard pour rendre la voiture. La route serpente dans les montagnes, les couleurs d'automne sont splendides! Je roule tout doucement et m'exclame sans cesse: "Oh!", "Ah!", "C'est pas vrai comment c'est troooop beau!". (La qualité de mon français a tendance à décroître avec l'admiration.)





L'extase se poursuit à Eger. Hormis le fait qu'évidemment le TourInform est fermé (on est quand même samedi après-midi), la ville est vraiment très mignonne, et les rues du centre sont parfaites pour se dégourdir les jambes - et acheter du vin local, on est dans la patrie du sang de taureau (Egri bikavér) et c'est mon vin hongrois préféré. J'en prends d'autres, pour goûter, sait-on jamais...

Je visite et constate que Caramel passe ici aussi dans le cadre de sa tournée, j'en suis ravie, je me suis attachée à ses affiches kitsch et au fait qu'il honore ma soirée d'anniversaire d'un grand concert de 90 minutes - dommage que je n'habite pas à Miskolc.

Je constate également qu'ici, ils sont contents d'avoir mis les turcs dehors (après 91 ans d'occupation), mais pas rancuniers. Ils ont gardé le minaret.













Et puis surtout, ils ont gardé les bains! Et c'est avec volupté que je clapote dans le luxe ultime: il y a tellement peu de monde que je peux faire la baleine sans que personne ne m'observe d'un œil interloqué (et avec un petit rictus de mépris, cela va sans dire). J'en profite à fond, dans la limite du temps qui m'est imparti si je veux être à Budapest à 18h.




Après la classe ultime, la grosse loose! C'est tout moi. Il fait nuit, et je voulais à tout prix éviter de conduire de nuit, mais il fallait bien choisir. J'ai mal aux yeux, et ces routes sont infernales, on n'y voit rien (ai-je un problème de phares?) et je persiste à ne pas comprendre que E3 n'est pas l'équivalent européanisé de M3. Au bout de... longtemps, je réalise qu'il va falloir mieux scruter les panneaux et enfin trouver cette satanée autoroute, parce que l'heure tourne, et la fatigue s'installe.

Comme je ne suis qu'à moitié débile, je finis pas retrouver la M3, et fais une pause pour prévenir l'agence de location de mon retard prévu d'une heure. Ils ne sont pas regardants, ouf!

Arrivée à Budapest, je décharge la voiture, file la rendre, change de vêtements et cours au Gödör pour ne pas faire attendre les copines (finalement, elles seront en retard :-D) et ne pas rater une miette du concert de Romanodrom, suivis de Colorstar.

Mission accomplie!

Clémentine