mercredi 27 mars 2013

J'me suis fait tagger!

Bon, alors je ne sais pas si j'ai bien compris cette histoire de tag, mais M. M m'a invitée à répondre à un questionnaire à moitié de son cru, et comme je le trouve sympa (le questionnaire, hein, pas M. M ;-)) je vais le poster ici et y répondre, tant qu'à faire. Je suppose qu'après il faut faire suivre, mais comme vous le constaterez en réponse 6., ça ne va pas être facile...

Allez, j'me lance!


1- Quel est ton livre de chevet? Celui que tu lis et relis.
Sans hésiter, "Brazzaville Plage" de William Boyd. ("Brazzaville Beach" en VO).
Ce livre est drôle, et finalement d'une tristesse infinie. C'est violent, intelligent, et ça a un pour moi petit goût de nostalgie pour les plages africaines...
2- Connais-tu un auteur ou des auteurs hongrois?
Oh, ben oui, quand même! Entre ceux dont j'arpente régulièrement les rues ou les ponts et ceux que j'ai lus pour dire que je me suis intéressée à la culture locale, je peux dire que oui, un peu. Avec un coup de coeur pour la Trilogie Transylvaine de Bànffy Miklòs, que j'ai lue avant de venir m'installer à Budapest.
3- Quelle est ta BD historique préférée?
Ça existe? Non, je plaisante. Les "Carnets d'Orient" de Jacques Ferrandez (Casterman). Ça traite de la guerre d'Algérie. C'est beau. Et en plus, il y a des "add-on" sur d'autres lieux orientaux (Istanbul, le Liban...) qui sont magnifiques. Bon, j'avoue, j'adore les carnets de voyages.
4- Le ou les romans qui t'ont fait pleurer?
Je pleure moins facilement en lisant qu'en regardant des films, mais je crois bien que "Madame Bovary" m'a tiré des larmes... "Brazzaville Plage" aussi, la première fois. Et "Allah n'est pas obligé", mais je n'ai pas pu le finir, ça m'a fait trop de mal (les enfants soldats en Sierra Leone, certains, un jour, ont probablement été mes camarades de jeux de plage, alors...)
5- Ta plus grosse folie en librairie?
Je ne sais plus. Je deviens complètement folle à chaque fois que j'y mets les pieds! Disons les deux fois où j'ai acheté toutes les oeuvres au programme pour le CAPES et l'agrégation: je n'ai même pas tout lu (loin de là!)
6- Combien de blogs suis-tu de manière régulière?
A chaque post: un seul. Celui de l'Odieux Connard. Je suis amoureuse! (même s'il conchie le Time's Up)
7- Tu es plutôt Bartók ou Liszt?
Les deux! Peux pas choisir.
8- Quel personnage de fiction aurais-tu aimé rencontrer?
Christian Grey?
9- Pourquoi neige-t-il encore  fin mars?
Parce que Budapest sous la neige, c'est beau! Parce que ma doudoune n'est pas encore rentabilisée. Parce que sinon, de quoi parlerait-on, hein? Du réchauffement climatique?
10- Ta bande dessinée préférée, c'est laquelle?
J'adore "Paradise" de Benoît Sokal.
11- Si tu devais ne garder qu'un roman, un recueil, un album de musique, une sculpture, ce serait lesquelles?
On peut choisir un de chaque, ou un seul en tout et pour tout? Le roman: "Brazzaville Plage". Le recueil, j'hésite entre "Les Contemplations" et "Les Fleurs du Mal". L'album: "Hail to the thief" de Radiohead. La sculpture, j'ai pas la place! Et si je devais choisir UNE seule oeuvre, ce serait l'album.

Voilà! C'était intéressant, hein?! Bon, si vous voulez compléter ce questionnaire mais que vous n'avez pas de blog (ouh, les losers!), vous pouvez participer dans les commentaires, et vous pouvez aussi inventer d'autres questions, je suis d'humeur interactive!
A suivre: Irie Maffia, Haendel et Stravinsky... Ou Subotica. Ou Doha et Istanbul. Ça dépendra de ma motivation à traiter les photos et vidéos...

vendredi 8 mars 2013

Journée Internationale de la Femme

Juste un petit signe de vie. Je dois vous parler du Qatar et d'Istanbul. Je n'en ai ni le temps ni le courage ce soir. J'ai eu une folle semaine au travail, et je devrais être en train de dormir, mais des idées me tournent dans la tête.

Chaque année, le 8 mars, a lieu la journée internationale de la femme. Depuis que je vis en Hongrie  je constate qu'il est d'usage d'offrir des fleurs aux femmes en cette occasion, épouses, petites amies, amies ou collègues. Une fois n'est pas coutume, mais ça fait toujours plaisir.

Toutefois, chaque année à cette même date, je m’agace. Journée contre le cancer, contre le HIV, sans tabac, sans électricité, sans voiture, sans chemise, sans pantalon, de la terre... bref, ces journées sont généralement dédiées à la lutte contre des fléaux et pourtant, je ne me considère pas comme un fléau. Ben non, même si je peux parfois avoir mes mauvais côtés... L'idée d'UNE journée de la femme soulève nécessairement celle de 364 journées de l'homme.

Finalement, les idées tournent dans mon petit cerveau de pauvre femme et j'élargis mon point de vue. Etre femme n'est pas un fléau. Mais vivre en tant que femme peut l'être, même en 2013. Je commence par penser aux mariages forcés, puis à la lapidation pour viol, à l'excision. Je me rapproche de mon pays d'origine et je pense à la violence conjugale. Et aux députées sifflées parce qu'elles portent des robes. A la différence de salaire par rapport aux hommes à niveau de responsabilité et de qualification égales. Et au bout du compte, je me dis que cette journée est finalement peut-être nécessaire, même en Europe, même en 2013, pour qu'on arrête de marcher sur la tête.

Je réalise la chance que j'ai d'être traitée comme une égale des hommes dans mon métier, par mes pairs. D'avoir été éduquée comme un être humain indépendant, capable de s'assumer et d'assumer ses choix. J'ai cette liberté de vivre où je veux, d'exercer la profession que je veux, de fréquenter (ou pas) qui je veux. Je le dois à une éducation qui m'a laissée aussi bien jouer aux Barbies que grimper aux arbres, quand parfois, loin là-bas sur un bout de plage, les filles de mon âge étaient déjà mamans. Je remercie mes parents de cette ouverture d'esprit, d'être ce que je suis aujourd'hui. Une femme, libre, et qui ne laissera personne lui enlever cette liberté d'être, de penser, de s'exprimer. Et qui souhaite du fond du coeur à toutes les femmes de la terre de vivre ainsi.

Je me dis aussi que j'aurais dû appeler ma Mamie, et je dédie la tulipe que j'ai achetée à ma Maman, à qui j'aurais aimé l'offrir.

Mesdames, Mesdemoiselles: God save the Queen!