mercredi 4 juillet 2012

Oh! Ô... Ò!

Alors, ça y est, t'es en vacances (sous-entendu: comme d'habitude, vous les profs, toujours en vacances...)? On me pose sans cesse la question depuis ce week-end. Alors aujourd'hui je peux répondre: "Eh ben ouais, ça y est, j'y suis!"

Mais le début de ces fameuses graaaaandes vacaaaances a été hyper surchargé pour cause de déménagement. J'ai passé la semaine dernière à faire progressivement mes cartons et à me rendre compte que j''avais beaucoup plus de choses que je ne le croyais. 
Opération "des cartons chez Ikea" samedi, je repars avec avec en plus une lampe à froufrous, une grand vase, un plateau petit déj' au lit, bref, encore plus de matos à transporter... 
J'ai campé dans mon ancien appartement tout le week-end, à finir d'emballer ce qui ne pouvait l'être qu'à la dernière minute et à repousser le moment du récurage à fond, parce qu'"avec les cartons, et tout ça, c'est pas bien pratique, quand même" (monologue intérieur de grosse flemme parce qu'on se tape du 35°C à l'ombre minimum depuis une semaine et que même la nuit, quand y a plus d'ombre, il fait chaud tout pareil). 

Lundi, jour de déménagement, début à 9h, fin à 15h (soit trois bonnes heures de plus que ce que je pensais), juste le temps de se prendre une prune dans ma nouvelle rue. Heureusement que j'avais deux paires de gros bras musclés à ma rescousse! Le temps d'avaler un burger au Most, ma nouvelle cantine (voir un post précédent) et retour à l'ancien appart' pour attaquer le ménage, "à la fraîche". J'y ai passé 24h! Bon, j'ai un peu dormi la nuit quand même, mais n'empêche, ça prend un temps fou de passer de la cire sur tous les meubles, d'enlever les toiles d'araignées du plafond (qui est à 3m de haut c'est pour ça qu'on ne le fait jamais), de gratter les fines rayures colorées déposées par un frottement malencontreux de l'ongle verni contre le mur blanc... Je suis allée vider une valise pleine de bouteilles de verre à la benne de recyclage à 10 minutes à pied... C'est loin, 10 minutes, quand il fait 40°C... Et je me suis accordé une petite sieste avant l'heure à laquelle je devais rendre les clés hier soir. Fin du suspense: j'ai récupéré ma caution intégralement, ma peine a été récompensée.

Je croyais que c'était terminé, que je pouvais jeter l'éponge au sens propre... Mais non.
Carlos, mon prédécesseur dans le nouvel appartement, était un bouffeur de tortillas qui utilisait du gras pour faire le ménage. Ou bien il n'a pas fait le ménage. Rien de visible au premier abord, mais quand on ouvre les placards, quand on veut prendre une douche, faire une lessive, etc. on réalise que tout est sale et/ou cassé. La baignoire pleine de traces de calcaire antédiluvien, le flexible de douche fixé au scotch, la machine à laver tellement pleine de moisissure que tu te demandes si ton linge sera plus ou moins propre après lavage, les portes des placards au-dessus de la hotte tellement gras que tu te demandes si ladite hotte fonctionne (et quand tu oses, du bout des doigts, ouvrir le placard, tu vois bien que non, comment veux-tu qu'elle aspire le gras si le tuyau n'est pas relié à l'évacuation???), les trous de cigarette dans les oreillers... Bref, je pense que Carlos était un petit cochon dont je ne voudrais du Jamon pour rien au monde.

Heureusement, je suis tellement fatiguée que je ne m'énerve même pas. D'ailleurs, je vous transmets mon "truc" pour que ce type de moments passe sans en prendre un coup au moral: faire comme si ça n'était pas sa vie. Toutes les emmerdes, cartons, canicule, et gratte, gratte et frotte, c'est pas ma vie. J'en ressors avec des bleus plein le corps mais un moral au beau fixe!
Et cela ne peut aller qu'en s'améliorant, parce que je vais continuer le ménage j'ai des voisines de palier hongroises super cool, la trentaine et vivant seules, comme moi! L'une parle français (comme moi!), l'autre parle anglais et fait du chant lyrique (comme moi!) depuis 12 ans (pas comme moi!). Et cerise sur le gâteau: une autre va bientôt emménager, elle est chanteuse d'opéra et d'opérette (euh, pas comme moi!). Je suis allée en mission chez OBI, le Monsieur Bricolage allemand local. Je me suis équipée pour la salle de bains (rideau de douche PROPRE, flexible de douche SANS SCOTCH...) et me suis offert un tout petit ventilateur (j'aurais bien pris plus grand mais tout Budapest s'est rué sur le rayon fraîcheur avant moi). 

Je vis donc désormais derrière l'Opéra, dans Ò Utca (Rue Vieille) et je vous joins une photo de la cour intérieure de mon immeuble by night (les photos de l'appart' ça sera pour quand j'aurai rangé!).

Oui, c'est une fontaine!

1 commentaire:

  1. Superbe cette cour intérieure ! C'est un palace ton immeuble ! Hâte de voir ça dans ma vie vraie:)

    RépondreSupprimer