mercredi 6 juin 2012

Fa, sol, la

Ouh là là! Presque un mois s'est écoulé depuis mon dernier post et je me rends compte qu'il ne s'est rien passé de truculent dans mon quotidien... Ça m'inquiète.
Pourtant, en dehors du travail (sujet tabou en ce lieu), je fais des choses! Pas toutes intéressantes pour vous, certes. Mais je me lance quand même.

Alors voilà. Ma prof de chant est partie en vacances et, en accord avec elle, je profite de son absence pour prendre des cours de solfège. C'est un peu n'importe quoi, quand on y pense, de commencer si tard un truc aussi rébarbatif. Oui, mais... Je m'éclate!!! Ce qui n'était jusqu'à lors que des scribouillages jolis mais indéchiffrables prend une dimension cosmique. La COMPREHENSION de la musique. Wow. Vénus devant le soleil peut aller se rhabiller.

Bon, j'avoue, ma prof est géniale. Normalement, elle enseigne le piano mais là, elle fait une exception pour moi et je ne la remercierai jamais assez. En plus, elle est sympa et pleine de bons conseils dans le quotidien en Hongrie. Mais revenons à nos moutons.
Mon objectif est d'être capable de chanter une partition de soprano -oui, je sais, je suis trèèèès ambitieuse! Mais bon, pourquoi prendre des cours de chant si c'est pour ne jamais savoir chanter qu'à l'oreille? Bref, pour pouvoir chanter une partition, il faut notamment savoir la lire, si, si, je vous jure. Et c'est là que ça se corse, parce qu'il y a les notes (le truc un peu casse-bonbons) et le rythme. 
- Blanche! 
- Double croche!
- Noire pointée!
Punaise, il y a des trucs, je ne savais même pas que ça existait! Il y a des liaisons, des notes pointées (qui font une fois et demie leur valeur), des micro-soupirs... Non, je plaisante, le micro-soupir, c'est moi qui le produis discrètement quand je n'y arrive pas.

Mais ce qui m'intéresse le plus, c'est l'oreille relative. Il s'agit de retrouver les notes à partir d'une première note donnée, et non de trouver les notes de but en blanc (oreille absolue). Je n'en suis qu'au début, c'est-à-dire que je retrouve les secondes majeures et mineures (un ton et un demi-ton au-dessus ou en-dessous de la note donnée, par exemple si on me donne un ré, je retrouve le do et le mi, ainsi que le do dièse et le ré dièse). Et tout ça grâce à des chansons hyper-connues qui commencent avec un enchaînement de type seconde majeure ascendante, seconde mineure descendante, etc.
Dit comme ça, ça a l'air obscur, mais en réalité, il suffit de se souvenir du début de "Fais dodo", "Frère Jacques" ou autres "Lettre à Élise". Il n'y a plus qu'à appliquer l'intervalle entre les deux premières notes à n'importe quelle note de départ, et ça marche! (enfin, je crois...)

Bon, j'en ai sûrement perdu certains parce qu'ils le savent déjà ou parce qu'ils n'en ont rien à cirer, alors je m'arrête là pour les explications obscures! J'ouvre une parenthèse "culture musicale et Hongrie". Car parler de musique sur un blog avec un nom hongrois fait sens: c'est un hongrois qui a inspiré une méthode qui porte son nom, Kodàly (prononcer [kodaï]), et qui a apparemment révolutionné l'enseignement de la musique. Pour les détails, je vous invite à cliquer ici. Pour l'aspect trivial, sachez qu'il existe un rond-point Kodàly sur les "Champs-Elysées" de Budapest (Andràssy Ùt) avec une statue du bonhomme, et même une station de métro (ligne 1 - jaune). Là, vous êtes contents?

Vu qu'il faut que je travaille ma lecture de notes, de rythme et mes secondes, je conclus en vous annonçant que je travaille aussi - enfin - mon hongrois avec une charmante hongroise. Nous échangeons nos connaissances respectives de nos langues maternelles une fois par semaine et j'apprends là encore plein de trucs. Que je n'aurai plus qu'à mettre en application quand ce %$µ*+$¤ vocabulaire aura fait son nid dans ma mémoire poreuse.

Sur ce, "jò èjszakàt!"

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