jeudi 12 janvier 2012

Firenze

 Un petit week-end à Florence, le temps de retrouver mon amie de voyage et de découvrir le fief des Médicis. 

A l'arrivée samedi midi j'ai quelques heures à tuer avant de retrouver mon amie, alors je pars en quête d'un endroit où me restaurer. C'est chose faite du côté de San Lorenzo, avec des raviolis au fromage et sauce aux champignons et à la truffe. Un petit verre de chianti pour faire glisser le tout, et l'association vin-truffe me reste agréablement en bouche.
Il est temps d'aller visiter une église pour digérer, et je fais simple: la Basilique San Lorenzo est à un pas. J'achète également deux chutes de cuir au marché à côté, un vrai paradis pour les amateurs de peaux de bêtes tannées.

Chapelle Médicis
Basilique San Lorenzo
Cloître de San Lorenzo


 Je pousse la promenade un peu plus avant et tombe sur une très, très imposante cathédrale: Sainte Marie des Fleurs, avec son Campanile et son Duomo. En face se trouve la Baptistère, et la place au milieu est bondée. Touristes, calèches, locaux en plein shopping... Car il faut savoir que si vous ne savez pas quoi faire de vos économies, Florence, elle, le sait! Que des boutiques de luxe, tout est à des prix inabordables pour le commun des mortels.

Cathédrale Sainte-Marie des Fleurs et son Campanile

Duomo
Baptistère


Église Santa Maria Novella

Je retrouve mon amie, nous allons déposer mon sac à l'hôtel pour jeunes en peine de budget approprié (enfin, quand même 35€ par nuit ET par personne!), nous nous promenons ensuite jusqu'au Ponto Vecchio et ses bijoutiers, puis allons prendre l'apéritif dans une enoteca. Nous dégustons trois vins différents et les accompagnons d'une assiette de fromages et charcuterie. Un vrai régal! Et l'occasion de découvrir le "Rosso di Montalcino", un vin qui gagne à être connu et se marie merveilleusement d’après mes papilles au pecorino al tartufo - je maintiens mon attrait pour cette association vin-truffe - ainsi qu'au pecorino à la feuille de vigne.

Place de la République
Hall du Palazzo Vecchio


Nous enchaînons avec quelques photos décalées, puis un restaurant un peu éloigné du centre ville mais fort bon, où nous nous jetons voracement sur les artichauts. Quelle que soit la façon dont ils sont préparés, j'adore. Miam, slurp.


Dimanche, nous prenons notre temps avant d'aller visiter la Galerie des Offices - THE Musée à voir à Florence si vous devez n'en choisir qu'un. Personnellement, la collection n'est pas vraiment ma tasse de thé, je ne suis pas une adoratrice de la Renaissance et selon moi, trop de Vierge tue la Vierge. Je ne parle pas de Jésus à tous les âges de sa vie, de sa mort, de sa résurrection... Avec ou sans sa mère, son père, ses éternels Saints Jean-Baptiste, Jean l’Évangéliste, Sébastien, Georges... D'un autre côté, je suis maintenant capable de les reconnaître sans avoir jamais été au catéchisme. J'ai encore un peu de mal avec les Saintes, par contre.

Palazzo Vecchio

Pour moi, le vrai plaisir a été de voir enfin en vrai les Botticelli qui ont illuminé mes tendres années (le Printemps, la Naissance de Vénus), de découvrir Lippi (père, parce que fils c'est un peu morose) et de voir une Annonciation de Leonardo. La Sainte Famille de Michelangelo est intéressante également, pour un fois Jésus a une tête d'enfant, et il grimpe sur Marie au lieu de rester sagement sur ses genoux. Il aurait donc été un enfant pour de vrai?
Autre moment inoubliable: les tableaux "pile et face" du nain amuseur de Cosimo. Un fou rire irrépressible et apparemment communicatif, tout le monde ébahi et amusé par les nus forestiers représentant ce favori du fondateur de la dynastie politique des Médicis.

Il était ensuite grand temps de se diriger vers le Belvédère de Michelangelo pour admirer la ville au coucher du soleil.

Ponto Vecchio
Le David du Belvédère Michelangelo
Vue depuis le Belvédère

Autant de grand air donne faim, il nous fallait rapidement trouver une enoteca où boire du Rosso di Montalcino en mangeant, ô surprise, de la charcuterie, du fromage et des artichauts. Enfin, pour moi, car mon amie a voulu varier et a mangé un risotto. Avant, nous avons pris l'apéro dans un bar avec des livres, un pianiste et une raconteuse d'histoires. Un sympathique lieu gay-friendly de détente culturelle. Et j'ai pris des photos de ce avec quoi les artistes de rue locaux recouvrent les échafaudages.


Lundi, timing serré car je devais prendre la navette pour l'aéroport à 13h. Nous nous levons tôt pour aller au marché faire des emplettes - tomates séchées, fromages. Nous nous hâtons ensuite vers l'église de Santa Croce, célèbre car elle abrite les tombeaux de Galilée, Rossini, Dante, Michelangelo, Machiavel et d'autres moins connus de moi et que je ne citerai donc pas!  Grâce à l'audioguide, j'ai appris qu'en réalité Dante repose éternellement dans une autre ville - qui n'a pas voulu donner sa dépouille à Florence - et que Michelangelo ne voulait pas y entre enterré mais que les Médicis ont décidé que seule cette église pouvait suffisamment l'honorer. Allez comprendre... Overdose d'orgueil florentin?

L'architecture est impressionnante, de même que l'orgue. En bonus, une œuvre de Donatello.

Dans le cloître de l'église de Santa Croce

Après la visite, il me restait juste le temps d'aller prendre en photo les nombreuses statues qui ornent la place au pied du Palazzo Vecchio. J'affectionne particulièrement celle d'Hercule parce que je la trouve ambigue, et celle de Persée par goût tout simplement.

Piazza Della Signoria: fontaine de Neptune
David
Hercule tuant Cacus
Persée - et ce qui reste de Méduse!
L'enlèvement des Sabines

Il ne me restait plus qu'à courir les boutiques de papier marbrés, pour assister à une démonstration de l'art de marbrer le papier et repartir avec un carnet en souvenir.

 Et à faire le compte: 3 tortues ninja sur 4, c'est pas mal, non?

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