dimanche 18 décembre 2011

Music-o-Drom

Ces derniers temps, je suis allée voir plein de concerts. J'ai déjà parlé de l'énergie folle de Besh-o-droM et de l'influence positive qu'elle a sur mes kilos superflus et ma tonicité musculaire. J'ai depuis acheté leur dernier album, je confirme leur talent et mon vœu retourner les voir en concert le 30 décembre.

(A chaque fois, je tente des photos-souvenirs avec mon téléphone portable, alors la qualité n'est pas au rendez-vous, mais ça donne une idée de l'ambiance.)



J'ai acheté le même jour un album de Romano Drom, groupe de musique traditionnelle tzigane que j'ai déjà applaudi 4 fois depuis que je suis en Hongrie. Je ne dirais pas qu'ils sont exceptionnels, mais ils sont toujours très bons, sympas, ils mettent l'ambiance et font danser les gens. Ils ont également à leur répertoire quelques morceaux qui donnent envie d'être réécoutés à la maison.

En revanche, le photographe qui leur a demandé de prendre des poses inspirées à la "penseur romantique" pour les photos du livret de l'album est un sans-cœur.

Ce sont donc ces groupes qui m'attirent inlassablement au Gödör, la fosse, lieu culturel engagé (conférences, ateliers, expositions, danse, théâtre, musique, etc.) Ce soir-là, trois groupes hongrois clôturaient une soirée de débats dans le cadre de la journée des droits de l'homme. Ç’a été l'occasion de découvrir Mantra Porno (pas accroché, le groupe ne tient pas les promesses contenues dans son nom) et de voir en vrai Anima Sound System (eux tiennent leurs promesses!). Un bel exemple de petit bout de chanteuse qui ne paie pas de mine mais sait mettre une ambiance survoltée dans le public.

A une époque, le Gödör hébergeait les soirées "Balkan Beats" - qui ont migré au Szikra, puis sur le bateau A38. C'est un DJ allemand d'origine serbo-croate qui a créé le concept: un concert de musique "balkanique" (d'origine ou d'adoption: la dernière fois il s'agissait d'un groupe de Toulouse!) suivi d'un mix de Balkans beats, soit de la musique balkanique parfois teintée d'électro, du moment que c'est dansant et que ça fleure bon l'accordéon, le fichu noir et la jupe à fleurs! De quoi danser jusqu'au bout de la nuit. 

J'ai été gâtée à mon anniversaire, et ai notamment reçu en cadeau la compilation "Balkan Beats Volume 3", que j'écoute un peu en boucle, j'avoue. Je suis tombée en amour en écoutant le dernier morceau de la compilation, c'est un peu une drogue, je l'écoute plusieurs fois à la suite avant d'être raisonnable et de réécouter tout le disque. Il s'agit d'un morceau joué par un groupe hongrois, Romengo, qui passait en concert vendredi dernier. 

Une soirée mémorable. Ballades mélancoliques au violon, musique tzigane festive: ils ont un vaste répertoire et la chanteuse a une voix magnifique. Les musiciens sont capables d'abandonner leur instrument pour aller faire danser les gens, pendant que des amateurs montent sur scène pour prendre le relais. Beaucoup de bonne humeur et de magie. En plus ils sont adorables, ils viennent parler à leur public après le concert, prennent une chaise, s'installent et c'est comme si on était tous de vieux potes qui se retrouvent.



Évidemment, eux aussi seront en concert le 30 décembre. Pas au même endroit. Mais avec Parno Graszt, un autre groupe de musique tzigane - trop bien aussi, dans le genre "15 sur scène et on met l'ambiance". Alors le seul moyen de ne pas devoir choisir va être de jouer sur les horaires: Romengo et Parno Graszt au Téli Kert à 21h pendant la première partie du concert de Besh-o-droM, et courir au Gödör vers 23h en espérant que ça n'aura pas commencé!

Et sinon, juste comme ça, pour expliquer la présence de ce mot dans plein de noms de groupes tziganes, en romani "drom" signifie "route" (enfin, je crois).

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