Mais la saison des concerts perdure! Ouf, j'avais un peu peur que septembre ne rime qu'avec grisaille et avec travail...
J'ai quand même ressorti mes vêtements de laine et mes bottes, car le temps se joue de nous. Il fait chaud-froid, froid-chaud, ma gorge et mes sinus s'en ressentent. Les nuages nous offrent de beaux couchers de soleil et dans la lumière automnale, Budapest est toujours plus belle. Je m'extasie au petit matin devant l'arrière de la Basilique en attendant que le feu passe au vert. J'inonde les contrôleurs de la BKV de "Jò reggelt!" (bonjour tôt le matin) souriants et je fais semblant de ne pas comprendre quand le plus jeune veut me faire remarquer que je ne suis pas en règle parce qu'encore une fois, j'ai oublié de reporter le numéro de mon abonnement sur mon coupon mensuel. Désemparé, il ne peut que me répondre "Szia" (salut) et me faire signe d'emprunter l'escalator, ah, ces étrangers...
Malheureusement, cette bonne humeur n'est pas synonyme de ponctualité et tous les matins, je cours pour ne pas rater le bus (je cours aussi pour attraper celui du retour, rassurez-vous!).
J'ai toujours aussi peu envie de cuisiner, de rester seule chez moi à lire un bon bouquin sous la couette: on verra bien cet hiver.
Et je vais à des concerts, encore et toujours. L'anniversaire de Mlle R. nous a menés mercredi à l'A38, avec en première partie un groupe tchèque (et la pinte de bière tchèque au prix du demi! - Cette parenthèse est dédiée à un de mes lecteurs, qui n'a rien à voir avec la Nouvelle Revue Française, si ce n'est qu'il la lit, peut-être, à ses heures perdues, et qui se reconnaîtra).
Sympa, Bitumen Beat, mais le tchèque est vraiment une langue qui écorche mes oreilles. Un aperçu:
Après, j'ai encrassé mes poumons pris un peu l'air sur le pont du bateau, c'était poétique malgré le concert légèrement bourrin qui avait lieu sur la terrasse:
Et enfin, c'était l'heure d'un énième concert de Besh-o-Drom, que je ne vous présente plus:
J'aurais bien prolongé la soirée, mais il paraît que j'ai un travail, loin dans les collines, qui me fait lever avant l'aube.
Je me suis vengée samedi soir (on me proposait gentiment de travailler dimanche matin mais j'ai décliné poliment, merci, mais non, j'ai des projets de grasse matinée, tout-ça-tout-ça) avec en première partie de soirée un concert de Csìk Zenekar. Ils jouent de la musique traditionnelle, reprennent des morceaux connus d'autres groupes hongrois, et mixent parfois les deux, un peu comme DJ Zebra, enfin, dans le concept, vite fait, quoi!
Je trouvais que le petit moustachu avait une tête à s'appeler Zoltàn, mais en fait, c'est un Jànos - j'étais un peu déçue, surtout qu'il ne jouait pas de triangle. Alors pour faire passer ce désappointement passager, je suis allée fêter les 10 ans de Hongrie d'un compatriote, je me suis laissée entraîner pour un verre dans un kert, puis dans un autre.
J'ai fait deux découvertes au passage: un alcool tchèque qui a le goût du son de la langue de son pays d'origine (comment ça, cette phrase est incompréhensible? Relisez le début de ce post et vous comprendrez que j'ai trouvé ça... infâme?) et un poème hongrois de Radnòti Miklòs, "Két karodban", dont je vous recommande la lecture combinée, traduction et original, grâce au lien vers ce blog.
Comme quoi, on peut faire rimer culture et biture (et c'est juste pour la rime, si, si, j'vous jure!).
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